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3. Les Freysselinard a Vars

En France, l’etat civil date de l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), mais les cures ont souvent montre peu d’empressement a executer cette decision et plusieurs ordonnances ont dû être reprises, notamment en 1736. L’etat civil republicain date, comme le calendrier republicain, du 20 septembre 1792.

A Vars, l’etat civil est conserve depuis 1675 aux archives departementales de Tulle. Les plus anciens Freysselinard que l’on y trouve datent du debut du XVIIe siecle.

3.1. Les premiers Freysselinard etaient enterres dans l’eglise

Les Freysselinard sont relativement peu nombreux a l’epoque. Nous nous trouvons sans doute en presence de deux freres, Leonard et Bernard, prenoms a la sonorite voisine, qui auraient donne naissance aux nombreuses branches Freysselinard que l’on trouve dans les siecles qui suivent, jusqu’a leur quasi-extinction dans la deuxieme moitie du XXe siecle.

Leonard Freysselinard (vers 1624-1684), laboureur (c’est-a-dire proprietaire d’un train de labeur et des animaux de trait, homme important dans le village), epoux de Jeanne Vignard ( [5] ),a trois enfants, Marguerite (1650) [mariee le 20 fevrier 1680, a Vars avec Louis VIGNARD ca 1652-1692, enfant Jeanne VIGNARD (1684-1751)], Louis (1658-1748) et Louis (1675) (malgre l'âge du pere, on trouve un Louis, fils de Leonard, et un autre Louis assiste a son baptême en 1675).

Ce Louis correspond sans doute a cette information trouvee sur Geneanet : Louis FREYSSELINARD (decede avant 1749), clerc, marie a Anne GUY (decedee avant 1749) (parents : François GUY, Sieur de Laige, marie en mars 1683, a Saint-Cere (Lot), avec Catherine Materre (parents Denys Materre de Maiou (ca 1635-), avocat au Parlement et Juge de la villle de Treignac, et Marguerite de Farge. Ils ont eu une fille, Marie FREYSSELINARD (1724-1796), mariee le 4 fevrier 1749, a Vars-sur-Roseix, avec Jean MAURY (1723-1786) qui ont encore eu un fils Jean MAURY (1764-1847) marie le 4 fevrier 1788, a Vars-sur-Roseix, avec Suzanne Jeanne (1766-1803) qui ont eu une fille Marguerite MAURY (1792-1866).

Ce Leonard est sans doute celui quî est inhume dans l’eglise en 1684, et dont l’acte declare :

« Le cinquieme d’octobre an susdit est decede dans la communion des fideles Leonard Freysselinard a Puyssugeat [hameau de Chabrignac, commune voisine] âge de 60 ans ou environ. Son corps fut porte le 6 et fut enterre le septieme dans l’eglise du present lieu dans les tombeaux. L’office fait par monsieur Chastaings ( [6] ), vicaire de Saint-Cyprien, assiste de monsieur le prieur de Saint-Michel, cure de Saint-Cyprien et de moi, Chastaing, cure. »

De même, son fils est enterre dans l’eglise :

« Louïs Freysselinard (vers 1658-1748), dit Bonne Bourse, âge d’environ 90 ans, decede dans la communion des fideles le 17 janvier 1748, a ete inhume par moi, soussigne, dans leurs tombeaux places dans l’eglise de Vars le 18 du mois et en presence de Jean Pascarel et Anne Jean Pascarel, valets d’eglise. »

Et, en effet, nous lisons dans un document trouve par Edgardo Freysselinard sur Internet la mention suivante :

"1677. Concession de deux tombeaux dans l'eglise de Vars accordee par Antoine Chastaing, cure du present lieu, en faveur de Leonard Freysselinas, moyennant une somme de 30 ll. et une rente de 40 sols." Ce Leonard Freysselinard ne sait pas signer comme le declare le document des Archives departementales de la Correze, 1 E 1127/101, transcrit par son ancienne directrice, mon amie Helene Say :

"Au bourg de Vars, Bas-Limousin, le troyziesme /1/ jour du moys de juin mile six centz septante et sept /2/ apres midy, au-devant l’estlize parrochalle dud. lieu, du reigne /3/ de Louys, roi, et par devant le notaire royal soubz signe /4/, presans lesd. bas nommes, ont este presans et /5/ personnellement constitues Anthoine Chastaingt, prestre /6/ cure du presant lieu et N… E…, prestre filieul /7/ de ladicte esglize habittans du presant lieu, lesquelz /8/ faisant tant de leur chef que pour tous les cures /9/ habittans du pressant lieu et paroisse de leur bon gre /10/ et franz vouloir pour la mutation des revenus de ladicte /11/ esglize, ont cedde, remis et quitte comme par ses /12/ pressantes remetent et quittent a peretuitte et a jamais /13/, purement et simplement et sans aulcune rezerve /14/ que du droict de fondation qui sera sy apres exp…/15/ a Leonard Freysselinas, du pressant lieu, pressant /16/ et acceptant la plasse de deux tombeaux ( ?) dans ladicte /17/ esglize et au dessoubz des tombeaux des predecesseurs /18/ de Françoys Brun, bourgeois et entre … de /19/ icelle esglize du couste du claux (?) et le pilier qui est au /20/ millieu d’icelle, qui sustient les arcades de la voulte de ladite /21/ esglize et entre les deux fenestres qui regardent /22/ du couste du clau (?), ladite plasse de longueur de sept piedz /23/ et de largeur de six piedz et ainsy que ladicte plasse /24/ a este marquee par lesdictz sieurs cures et vycaires /25/ pour de ladicte plasse faire jouir et dispozer par /26/ ledict Freysselinas, et les siens pressans et advenir /27/ ainsy que bon leur semblera et … /28/ privileges des autres qui ont des tombeaux dans /29/ ladicte esglize sans qu’il y puisse estre porte aulcun /30/ trouble ny empêchement, et promis led. Freysselinas /31/ faire … deux tombeaux de p… sur ladicte /32/ plasse et endroict, jouir que quand bon luy semblera /33/ et … de terre et monument … Icelluy /34/ Freysselinas nous a fonde a ladicte esglize la somme de /1/ trente livres qu’il a assigne en et sur une vigne /2/ appellee … de contenance de troys /3/ journaulx ou environ, confronte ainsy la vigne de /4/ Estienne S. docteur en medecine, et de Jeanne C… /5/ sa femme, vigne de Berton Vigniaud … la vigne /6/ de petit Jean Freysellinas et ses autresdictes confrontations /7/ mouvant de la f… des seigneurs qu’il appartiendra /8/ avec le revenu de laquelle il v… estre paie /9/ annuellement audict sieur cure et a ses successeurs /10/ et aultres prestres filieulz de ladicte esglize la somme /11/ de trante solz tournois a la charge qu’ilz soient /12/ tnus de dire tous les ans et au jour et faiste de /13/ saint Leonard une messe de … en hault et fasse /14/ les aultres prieres requizes et constenans /15/ en tel cas pour les defuns … et en commemoration /16/ d’iceux suivant la coustume de ladicte esglize et aultre /17/. Ce sera ledict Freysselinas oblige de bailher la somme /18/ de dix livres pour … et … aulx /19/ reparations de ladicte esglize, et a … icelle /20/ de prieres dans huit jours prochains venants /21/ et moiennant ce, iceulx sieurs cures et vycaires (?) /22/ tant pour eulx que leurs successeurs ont /23/ promis faire jouir aud. Freysselinas et aulx /24/ siens de ladicte plasse et tombeaulx a payer de /25/ tous despans, dommaiges et interestz, et ledict Freysselinas /26/en cas que ladicte somme de trante solz ne soit /27/ ou acquitte par lui ou ses heritiers et /28/ successeurs, il veult et consant que ledit sieur /29/ cure et fillieulx susdictz et autres leurs successeurs /30/ jouissent effectivement de ladicte vigne /31/ sus confrontee en paiant la rante qu’elle est chargee /32/ et faisant ledict servisse au susdict jour auquel /1/ ilz seront tenus l’en advertir, et ledict Freysselinas y /2/ venir scy bon luy semble, et ainsy lesdictes partyes /3/ l’on respectivement volleu, sitpulle et accepte, promis /4/ tenir et entretenir de point en point par foy du /5/ du serrement qu’ilz ont faict a Dieu, a quoy par ce ilz /6/ se sont obliges et leurs biens vollu y estre cont… /7/ et compelles par touttes voyes de droict, renonse /8/ a touttes renonsiations au contraire et volleu … /9/ contraintz et m’en ont requis acte que leur ay /10/ … soubz le seelh royal, presans Jean /11/ Besse p… du lieu d’Ayen et Jean Blondel, aussy /12/ pr… dud. lieu d’Ayen y cognus et appelles /13/, qui ont signe aveq lesditz sieurs cures vycaires /14/ et ledict Freysselinas n’a signe pour ne savoir /15/, de ce faire interpelle par moy."

A l’entree de l’eglise, se trouve encore une pierre tombale sans inscription.

A la même epoque que Leonard, Bernard Freysselinard naît en 1635 ; sans doute est-ce un frere de Leonard. Il est clerc.

Que signifie ce terme ? D’apres plusieurs grands dictionnaires, le clerc peut être le lettre, mais les exemples montrent plutôt une utilisation au sens figure. Le clerc est aussi un juriste mais presque toujours avec un nom associe (clerc de notaire). C’est aussi un ecclesiastique ou quelqu’un qui se prepare a l’être. C’est plutôt ce sens qu’il faut retenir, que l’on retrouve dans les ouvrages d’histoire, d’autant qu’a Vars existait une importante abbaye. La position de clerc permettait d’avoir un statut social superieur tout en preservant l’avenir (mariage ou prêtrise).

Bernard Freysselinard apparaît frequemment dans les actes de la commune puisqu’il sait signer, fait rare pour l’epoque. Il est ainsi parrain, a environ 49 ans, au baptême de Jeanne Vignard en 1684. De même, un Freysselinas signe a des baptêmes le 23 mars 1678, le 15 mai 1678, le 2 octobre 1678 (on lit Freysilinat), le 6 octobre 1678 a un autre baptême et encore en 1679.

La marraine de cette Jeanne Vignard porte le même prenom et le même nom que la baptisee et c’est vraisemblablement la même que la precedente Jeanne Vignard, epouse de Leonard Freysselinard : cette circonstance semble confirmer le lien de parente entre Leonard et Bernard.

Cette Jeanne Vignard est sans doute la sœur de Jean Vignard, laboureur, comme Leonard, epoux de Marguerite Freysselinard. Un Vignard aurait donc epouse une Freysselinard pendant que sa sœur se mariait avec un Freysselinard. Detail amusant : au XXe siecle, chez nos cousins argentins, deux freres, Enrique et Federico Freysselinard, ont aussi epouse deux sœurs Grimaldi, Adelina et Micaela Ángela.

Ces Vignard, maries le 20 fevrier 1680 (malgre une difference de prenom — Louis, laboureur, au lieu de Jean —, frequente a l’epoque entre les differents actes), ont eu quatre enfants, Thoinette (1681), Louis (1682) (avec comme parrain Jean Freysselinard, laboureur a Vars), Jeanne (1684) (avec Bernard Freysselinard comme parrain), Marguerite (1686).

Bertrand Vignard, fils de Jean Vignard et Thoinette Pascarel, decede a l’âge de 4 ans et demi, fut aussi inhume dans l’eglise en 1770. Ce Jean Vignard est peut-être l’arriere-petit-fils des Vignard apparentes aux Freysselinard. Le caveau serait alors commun. On trouve cependant aussi une Marie Villemousin, « inhumee dans l’eglise dans les tombeaux de ses ancêtres » en 1772 ; l’enterrement dans l’eglise etait plus frequent a l’epoque, même si, naturellement, il etait plutôt reserve aux nobles, tel Leonard Duroy, ecuyer de M. de Chaumareix, decede a 76 ans et inhume dans sa chapelle dans l’eglise en 1679.

Il ne reste aujourd’hui qu’une pierre tombale sans inscription a l’entree de l’eglise.

En revanche, la même annee que Bertrand Vignard, en 1770, Gabriel Freysselinard est inhume, comme pour les deces de Freysselinard qui suivent, « dans le cimetiere de la paroisse », en presence de Louis Freysselinard et Jean Lafrance.

 

Il est possible que ce Bernard Freysselinard soit le pere d’un autre Bernard (vers 1673-1733), enterre comme Leonard dans l’eglise. Le prenom se transmettait en effet alors de pere en fils, comme aujourd’hui encore dans les pays de langue espagnole. Ce fils Bernard, « praticien » ( [7] ) de profession, est egalement inhume dans l’eglise :

« Bernard Freysselinard (vers 1673-1753) : praticien, decede a l’âge de 80 ans environ dans la communion des fideles apres avoir reçu les sacrements ordinaires le 26 janvier 1753, inhume le 17 dans les tombeaux places dans l’eglise. »

Bernard a aussi pu être le parrain et l’oncle du jeune Bernard. Les enfants portaient generalement le prenom du pere ou du parrain.

Je n’ai vu qu’une fois cette profession de « praticien », comme celle de clerc. Les dictionnaires signalent plusieurs sens : juriste (des le XIVe siecle) et medecin (ou personne exerçant la medecine sans en avoir le titre) (sens date de 1314), assistant du sculpteur.

On trouve aussi un Bernard FREYSSELINARD, praticien, sans descendance du même nom (1661-1709 a Vars-sur-Roseix, a l’âge de 48 ans), praticien, marie a Anne EYMERIE (parents : François EYMERIE, maître apothicaire de Vars, et Catherine MAGNIE). Ils eurent comme enfants Catherine FREYSSELINARD (1700-mariee en 1720 a Vars-sur-Roseix a Michel RAVEL, avec comme enfant Antoine RAVEL, ne en 1720), Marguerite FREYSSELINARD (nee en 1702), Jean FREYSSELINARD (1705-1713).

Le parrain qui apparaît plus haut, Jean Freysselinard, laboureur comme Leonard, est sans doute un troisieme frere.

 

Trois Freysselinard ont ainsi ete inhumes « dans leurs tombeaux de l’eglise », en 1648, 1748, 1753, sur une periode de 70 ans, detail tout a fait etonnant puisqu’a la même epoque les autres actes montrent que les gens etaient inhumes « dans le cimetiere » communal, voisin de l’eglise (la ou se situe aujourd’hui la place du village devant l’eglise et la mairie). L’un d’eux est même enterre en presence de trois prêtres.

Si l’on ajoute a cela la presence de deux Freysselinard, dont un clerc, qui savaient signer (deux signatures apparaissent distinctement dont l’une des 1678, les premiers actes conserves de Vars datant de 1675) se trouvent reunis plusieurs indices d’une reussite sociale.

Dans un article sur Vars de la revue Lemouzi d’avril 1997, on lit : « La croix, dite ‘croix de Vignard’ (allusion probable a la production du vin), placee devant le cimetiere actuel, daterait de 1688 ». Ne peut-il s’agir plutôt d’une croix que M. Vignard aurait payee ? Ce serait un autre indice de la position sociale des Vignard et des Freysselinard.

Nos cousins argentins ont aussi trouve sur Internet une Leonarde Freysselinard, nee en 1684, mariee en 1707 a Joseph Brenac a Eymoutiers (Haute-Vienne) (parent des Gaultier de La Varache) (Joseph etait le frere de Leonard, medecin-chirurgien, et de Pierre, marchand, consul d’Eymoutiers, c’est-a-dire conseiller municipal). Ils ont eu deux enfants, Louise Brenac (1708), mariee le 4 fevrier 1739 a Leonard Menot, de la famille des seigneurs de La Varache, a Eymoutiers (pres de Limoges), et Martin Brenac, mort lors de sa premiere annee. Louise Brenac et Leonard Menot n’ont pas eu d’endants, ce dernier se remariant avec une Forest, de la famille des seigneurs de Masmaury.

Damien Lassailly nous communique les informations suivantes : « Forest de Masmaury est une famille non noble etablie sur la commune de Rempnat (Haute-Vienne), region d’Eymoutiers, depuis visiblement le XVIe siecle. On peut imaginer qu’ils etaient presents anterieurement a cette date sous le nom de Forest. Le nom vient du hameau du Masmoury certainement. Famille au depart de paysans qui, au gre des mariages et des alliances, est devenue bourgeoise. A disparu vers le debut du XIXe siecle. L’un des ses derniers representants fut un abbe qui representa le clerge pour le Bas-Limousin aux etats generaux de 1788. Les biens passerent certainement vers l’autre branche de la famille les Forest de Faye qui habitaient a quelques kilometres de la a Plainartige par un mariage entre Antoinette Forest de Faye et l’un de ses cousins. Le domaine du Masmoury qui faisait environ 500 hectares resta dans la famille par une alliance avec les Bouillon (famille bourgeoise de Limoges qui construisit sur le domaine un relais de chasse vers 1880). » Un Forest du Masmoury representa le clerc aux etats-generaux de 1789.

J’ai aussi decouvert sur Internet un Simon Freysselinard, de Perpezac-le-Noir, a 20 kms au nord d’Objat, fils de Leonard Freysselinard et de Leonarde Lagarde, marie en 1740 a Jeanne Malerie.

On trouve aussi : Jean FREYSSELINARD (ca 1627-9 fevrier 1702). Marie avec Thoinette FOUILLADE, nee vers 1630. Une fille, Marguerite FREYSSELINARD ca 1655- mariee le 20 fevrier 1680 avec Louis VIGNARD ca 1652-1692. Une fille Jeanne VIGNARD 1684-1751 mariee le 13 fevrier 1720 avec Louis AUTHIER ca 1695-1771. Un fils Louis AUTHIER 1721-1795.

On trouve aussi des Freysselinas : Jean Dit Cadet Freysselinas, fils de Jacques Freysselinas, marie avec Antoinette Fouillade, une fille Marguerite Freysselinas, decede le 9 fevrier 1702 a Vars

Les signatures

Les Freysselinard savaient donc signer au debut du XVIIe siecle. Puis, des la fin du XVIIe siecle, ils ne savent plus signer jusqu’au milieu du XIXe siecle ou l’education republicaine intervient. Ainsi, Baptiste, pere de Louis parti en Argentine, ne sait pas signer a son mariage en 1844 ni aucun des presents. Mais Jean Freysselinard, mon ancêtre au même niveau de generation, sait signer, quoique timidement, ainsi que sa femme, a son mariage a Coussac, vingt ans plus tard, en 1864. Cela lui servira, en tant que maire : j’ai plusieurs actes d’etat civil de 1901 signes en cette qualite.

Cependant, au debut du XXe siecle, François Freysselinard, cultivateur, epoux de Leontine Rougier, ne sait pas signer quand il declare la naissance de ses enfants (1902, 1903, 1909). Son fils, Joseph, sait signer pour le deces de son pere en 1937.

A la fin du XIXe siecle, les Freysselinard savent a nouveau signer, notamment en 1875, 1877, 1881 (Louis Freysselinard, tailleur, signe avec difficulte Freysslinard ou Freysselinard, mais l’officier d’etat civil ecrit toujours le nom correctement ; ses freres signent aussi). Mais, en 1890, alors que les epoux et les peres signent, les meres ne savent pas ecrire.

Leopold Freysselinard signe a son mariage en 1921 avec Lucie Picard ainsi que sa mere veuve.

*

De la semblent naître deux grandes branches, l’une qui donnera les Argentins, les Chatras et les Mohler, l’autre qui aboutit jusqu’a moi.

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[5] Vignard ou Vignal, d’apres R. Joudoux, le r equivalant a l en Bas-Limousin (ce qui est logique avec la prononciation du r roule).

[6] Jean Vinatier cite le texte suivant de 1666 sur ce cure Antoine Chastaingt : « Brave homme qui sert bien sa petite eglise qui a besoin de reparations et est mal ornee. A du mal a vivre n’ayant qu’une partie du ble du bourg qui s’afferme 80 livres et une partie du vin qui ne saurait monter a 9 charges. Jouit en plus d’une vigne qui depend de la cure ou il recueille 20 charges de vin ».

[7] Beaucoup de metiers ont disparu. Un livre de Claude Bailhe, Metiers d’autrefois, en cite quelques-uns de curieux : attrapeurs de chiens, collecteurs de cheveux, compteurs-mireurs d’œufs, pêcheurs de sable, marchands d’arlequins, joueurs d’orgue, montreurs d’ours, plumeurs d’autruches, marchandes de paradis. « Praticien » veut dire « homme sachant lire et ecrire et ayant des connaissances en droit » (echelon inferieur a notaire royal).